Depuis la fin des années 80, le « mode projet » a fait irruption dans la vie des entreprises, comme moyen de dépasser les cloisonnements et de gagner en rapidité, notamment lors de la mise sur le marché de nouveaux produits / services.
Les acquis méthodologiques de cette évolution managériale sont simples. Ils peuvent être utilisés avec profit dans le fonctionnement quotidien des entreprises : petits projets d’amélioration interne, fonctionnement du CODIR, tenue des réunions de travail, refonte de processus, « toilettage » des organigrammes, modalités de reporting, etc.
Il s’agit « seulement » d’accepter un changement de paradigme dans l’exercice de l’autorité verticale classique, en passant, dans les situations quotidiennes de management, du : « Je te commande » au : « Je te passe commande ». L’entreprise y gagne en sérénité et en efficacité.
Et si c’était ça, le management durable ?
La plupart des acteurs comprend intellectuellement la nécessité de « sortir » de son métier (son « silo à grains », disons-nous), de co-construire, de coopérer, de s’associer aux autres, pour répondre à de nouvelles exigences d’innovation et de réactivité.
Les choses se gâtent quand il s’agit de mettre en pratique ces beaux concepts : chaque métier reste convaincu de sa supériorité sur les autres, les egos se dilatent, la fameuse « transversalité » reste le plus souvent lettre morte et la compétition repart de plus belle.
Il faut en passer par un apprentissage collectif de la coopération entre métiers ou fonctions, dans l’organisation en place, fondé sur des cas réels, sur des situations concrètes et travailler sur les comportements quotidiens.